Magnum est venu défendre leur dernier album haut en couleurs avec une grande classe! On dirait que les années n’ont aucune prise sur eux. « Do You Live to Die » ouvre les festivités, suivi de « Laser Night » Le chanteur Bob Catley est toujours fringant malgré ses 66 ans, il manie ses lignes vocales à merveille, et a une gestuelle faisant office de chorégraphie. Le backdrop est à l’effigie de la pochette du dernier opus, « Escape From The Shadow Garden », servant de support au vidéo projecteur. Leur musique est du registre du rock progressif, mais sans aucune des longueurs qui caractérisent hélas souvent ce style : elle ne verse jamais dans la « musique pour musiciens », et déroule une puissance toute maîtrisée et nuancée, que ce soit au niveau des riffs ou de la batterie. Le clavier apporte discrètement de la légèreté à l’ensemble, qui possède une formidable dynamique jamais ennuyeuse! S’ensuit « Sing for a Human Place »: L’interprétation live est plus riche que l’originale du disque, sans renier l’enregistrement pour autant.
Le backcatalogue (plus d’une vingtaine d’albums depuis 1978), que je méconnaît, découvrant le band sur le tard, est également honoré : La composition du groupe a évolué plusieurs fois depuis l’origine, mais les deux leaders emblématiques, le chanteur Bob Catley et le guitariste Tony Clarkin sont présents depuis les débuts, les vieux briscards maîtrisent leur sujet, et ça se sent ! Ils se sont adjoints des compères de talents et qui sont parfaitement à leur aise au sein de la formation :
Le batteur possède une sacrée frappe, le gratteux nous gratifie de solis bien sentis, la basse est bien présente et ronde, le bassiste assure même les choeurs. Vient « Sacred Heart », morceau d’une grande intensité, que ce soit dans la turbulence ou le calme plat! Une magnifique intro au clavier annonce un vieux morceau sur lequel nous avons doit à une partie instrumentale où chacun montre l’étendue de son savoir-faire, avec un magistral solo de gratte, hyper planant, du prog dans toute sa grandeur et splendeur, non loin d’un Pink Floyd! Le chanteur en a profité pour se délester de sa veste, sans perdre en élégance, et même quand il râle avec la technique, il reste un gentleman!! Après une powerballade, retour au présent avec « The Big Plan ». Ces allers -retour dans le passé et le présent enrichissent la setlist, et nous livrent une diversité agréable pour les novices que nous sommes! Nous n’avons pas vu le temps passer et, déjà arrive le rappel, avec d’abord une complainte en duo chanteur/guitariste, avant le retour de la troupe. Du très grand Hard-Rock, classieux et très inspiré! (Nico)
(Extrait Newsletter # 21, juillet / août 2014)